Pierre Richard débarque à la Cinémathèque française du 6 au 27 avril 2016 pour une rétrospective exceptionnelle de ses films !
Pour beaucoup d’entre vous, ça semble normal, logique, évident… et bien pas du tout ! L’évènement – dont CineComedies est partenaire – est de taille, car il est rare qu’un acteur français de comédie soit reconnu de son vivant, et encore moins qu’il soit honoré par la Cinémathèque. Heureusement, à 80 ans passés, Pierre Richard est plus en forme que jamais, prêt à venir présenter une grande partie de sa filmographie sur les écrans de la prestigieuse institution créée par Henri Langlois en 1936. D’ailleurs, le Grand Blond en personne nous a confié qu’il considérait cette rétrospective comme un honneur et une consécration.
Tout le monde a vu la plupart des films de l’acteur/auteur/réalisateur au moins une fois dans sa vie sur un écran de télé, mais peu de spectateurs, parmi la nouvelle génération, ont pu vivre l’expérience d’une projection de ces bijoux de la comédie sur grand écran et dans une salle pleine riant à l’unisson. L’objectif d’un film, selon Pierre Richard, est de « donner du plaisir aux gens. Et ce plaisir n’est jamais aussi fort que lorsqu’il est partagé. Ainsi, un film ne trouve jamais sa vraie fonction, celle de faire rire ou d’émouvoir, que dans une salle de cinéma. Il me plaît de rire à côté de mon voisin, même si je ne le connais pas. Il me plaît, lorsque la lumière se rallume, de le voir, à travers mes yeux embués, écraser furtivement une larme : « Faut pas pleurer, monsieur. » Cette rétrospective est donc l’occasion de redécouvrir les films de Pierre Richard dans des conditions exceptionnelles.
Tous les classiques seront au rendez-vous : Alexandre le bienheureux, Le Distrait, Les Malheurs d’Alfred, Je sais rien mais je dirai tout, Le Grand Blond avec une chaussure noire, La Moutarde me monte au nez, Le Retour du Grand Blond, La Course à l’échalote, Le Jouet, On aura tout vu, Je suis timide mais je me soigne, La Carapate, Le Coup du parapluie, La Chèvre, Les Compères, Les Fugitifs.
Vous verrez également des films plus rares dans la carrière du comédien : La Coqueluche (son premier rôle principal au cinéma, à ne surtout pas manquer), Juliette et Juliette (aux côtés de Annie Girardot et Marlène Jobert), Un nuage entre les dents (une satire du journalisme avec Philippe Noiret), Les Naufragés de l’île de la tortue (un Robinson Crusoë avant l’heure de Jacques Rozier), Un chien dans un jeu de quilles (aux côtés de son ami Jean Carmet), ainsi que des films plus récents : En attendant le déluge (2003) de Damien Odoul, Essaye-moi (2006) de Pierre-François Martin-Laval, Et si on vivait tous ensemble ? (2012) de Stéphane Robelin.
Également au programme, un court-métrage de Bernard Nauer (Dialogue de sourds avec Jacques Villeret), deux court-métrages animés (Le Petit blond avec un mouton blanc et L’Espace d’un instant), Parlez-moi du Che (documentaire sur Che Guevara réalisé par Pierre Richard), et Pierre Richard, l’Art du déséquilibre de Jérémie Imbert et Yann Marchet (le documentaire de référence sur le Grand Blond).
Une rencontre avec Pierre Richard suivie d’une dédicace de son livre autobiographique Je sais rien, mais je dirai tout (Flammarion) aura lieu samedi 9 avril juste après la projection de La Chèvre.
Enfin, une carte blanche à Pierre Richard vous permettra de (re)voir Les Belles de nuit de René Clair, Comme un avion de Bruno Podalydès, La Dernière folie de Mel Brooks de Mel Brooks, Mon oncle de Jacques Tati et Un fou s’en va-t-en guerre (Up in Arms) de Elliott Nugent avec Danny Kaye, le film qui a déclenché la vocation du comédien.
35 minutes d’érudition, de joie et de poésie avec Pierre Richard